La spirale infernale du mensonge !
Si le remplacement du fond de la cuve n’est plus jugé nécessaire (c’est surtout qu’il est impossible de changer le fond sans casser toute la structure … encore une fois on triche) , celui du couvercle devra bien être réalisé, et ce dès le premier arrêt du réacteur, environ 18 mois après sa mise en service, et non après dix ans de fonctionnement comme le demandait EDF.
Couvercle, soupapes, cuve…
Le dossier de l’ASN rappelle par ailleurs que d’autres anomalies devront être corrigées, sans fixer de dates : le remplacement de soupapes de protection sur les circuits secondaires et d’échangeurs sur des circuits de refroidissement.
Autre point, qui semble techniquement plus complexe : des modifications à apporter sur la géométrie de la cuve du réacteur. En effet, comme cela a été observé sur les EPR de Taishan (Chine), son défaut de conception provoque des turbulences qui abîment les assemblages de combustibles, provoquant des cassures dans les gaines de combustible et donc des fuites radioactives dans le circuit primaire. La réponse actuelle d’EDF et de son fournisseur, Orano, est de renforcer ces assemblages pour les rendre plus résistants.
Autant d’éléments qui ont déjà abouti à une explosion du coût de l’EPR non encore précisément chiffrée. Si son coût de construction est désormais estimé à 13 milliards (soit quatre fois le montant initial), ce montant ne comprend pas les frais financiers (les emprunts) dont le coût continue de s’alourdir alors qu’il était estimé à 6,7 milliards par la Cour des Comptes à l’époque où l’EPR devait entrer en service mi-2023.